Une chronique de Jean-Benoît Nadeau dans Le Devoir.

Photo: Jacques Grenier, Le Devoir.

Photo: Jacques Grenier, Le Devoir.

Je le dis sans détour : Bernard Cerquiglini va me manquer — pour sa verve, son sens de l’anecdote, son esprit et sa vision. Lui qui était recteur de l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF) depuis 2007 vient de « raccrocher ses patins », comme on dit. Certes, ce très grand linguiste continuera de nous réjouir avec les livres qu’il aura enfin le temps d’écrire. Mais c’est à travers ses fonctions à l’AUF qu’il s’est révélé comme un fin observateur de la chose francophone. Et d’une espèce rare dans les instances francophones, car Bernard Cerquiglini n’a jamais eu ni la langue dans sa poche ni la langue de bois.

C’est pourquoi, après un premier papier sur son action comme recteur, je me permets de vous resservir du Bernard Cerquiglini pour vous faire état de sa vision francophone. Car Bernard Cerquiglini (ça se prononce ser-ki-li-ni) a dirigé l’AUF pendant huit années exceptionnelles qui ont vu surgir deux choses totalement nouvelles : l’émergence des pays africains, sujet de l’entretien publié mardi, mais aussi l’intérêt accru des pays non francophones.

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