Un éditorial de Jean-Benoît Nadeau, chez Avenues.ca.

Le Québec n'a pas le pétrole, mais il a la langue française.  Photo: Lars Christopher Nøttaasen / CC 2.0

Le Québec n’a pas le pétrole, mais il a la langue française.
Photo: Lars Christopher Nøttaasen / CC 2.0

«Le Québec n’a pas le pétrole, mais il a la langue française.» C’est avec cette phrase choc que l’auteur amorce son éditorial qui profite de la semaine de la Francophonie pour argumenter tous les avantages que le Québec tire d’appartenir à un club de 50 pays, une langue parlée par 300 millions de francophones dans le monde.

Il cite en touffe plusieurs faits:

  • Le français est l’une des six ou sept principales langues internationales.
  • C’est la langue la plus largement enseignée sur la planète, après l’anglais.
  • Il  a le statut de langue officielle dans 33 pays environ – seul l’anglais se classe plus haut à ce titre.
  • Les pays francophones représentent 20% du commerce mondial, ce qui fait du français la troisième langue du commerce international.
  • Deux pays du G8 sont francophones, tout comme la moitié des pays de l’Union européenne et du continent Afrique.

Cette perspective est mal comprise au Québec, où l’on souffre de myopie francophone, obnubilés que nous sommes par le «choeur des pleureuses de la langue française», qui se préoccupe de problèmes locaux sans saisir la portée réelle de la francophonie réelle.

La principale menace au français, au Québec ou ailleurs, ne sera ni l’anglais ni la concurrence d’aucune autre langue, «mais le manque de vision et d’ambition des francophones et l’étroitesse de vue où s’enferment une partie des Québécois par manque de perspective.»

«C’est d’ailleurs le sens véritable de cette semaine de la francophonie, par-delà ses grandes dictées ridicules. Alors, redisons-le, puisqu’il le faut: nous parlons une langue formidable.»

Lire l’éditorial.