Un reportage de Jean-Benoît Nadeau dans L’actualité.

Michael Sabia, PDG de la Caisse de dépôt et placement du Québec. Source: CDPQ

Michael Sabia, PDG de la Caisse de dépôt et placement du Québec.
Source: CDPQ

Le bas de laine des Québécois a bien failli se détricoter en 2008. La Caisse de dépôt et placement, qui place l’argent des retraites de quatre millions de Québécois, a perdu 40 milliards de dollars dans la débâcle financière mondiale de cet automne-là. Le quart de son actif ! Les employés étaient nerveux, les déposants secoués. Début 2009, les mailles se défaisaient encore un peu plus : la Caisse n’avait plus de président du conseil et le PDG intérimaire attendait son successeur pour prendre sa retraite.

Six ans plus tard, c’est un bas de soie véritable qui célèbre ses 50 ans, le 15 juillet 2015. Son actif de 226 milliards de dollars en fait l’un des principaux fonds du genre au monde. Le rendement, de 9,6 % sur quatre ans, est supérieur à la moyenne canadienne. Les déposants sont heureux. Plus de 600 entreprises québécoises, grandes, moyennes et petites, pro­fitent des 60 milliards investis au Québec. Et voici que la Caisse se propose de soulager les finances publiques de quelques milliards de dollars en construisant elle-même le train léger entre Montréal et la Rive-Sud, ainsi que le Train de l’Ouest, qui reliera Montréal à l’aéroport Pierre-Elliott-Trudeau.

L’artisan de cette remontée de la Caisse de dépôt ? Michael Sabia, président et chef de la direction nommé par le gouvernement libé­ral de Jean Charest le 13 mars 2009, à la surprise générale.

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