Une chronique de Jean-Benoît Nadeau, dans Le Devoir.
J’ai passé toute l’année 2013-2014 en France en préparation de mon prochain livre. Entre la sinistrose, le déclinisme, la montée de l’extrême droite, la désillusion de la gauche, la défiance envers les élites, le chômage à plus de 10 %, les tensions intergénérationnelles et l’anglolâtrie, j’ai eu l’impression presque constante d’être assis sur un volcan.
Le tout est maintenant de savoir si la tuerie à Charlie Hebdo est le début de l’éruption ou un signe avant-coureur. Bizarrement, cet événement ne change rien aux voeux que j’aurais présentés aux Français : puissiez-vous ne pas succomber au vent mauvais.
J’ai passé l’année à constater avec dépit la montée de l’extrême droite à toutes les élections.(…) Lire la suite.