Érasme

Le grand maître de la renaissance hollandaise Érasme tenait toute sa correspondance en latin.

Une chronique de Jean-Benoît Nadeau sur le blogue du Forum mondial de la langue française.

Passionnant colloque organisé par l’Agence universitaire de la Francophonie sur la production des savoirs scientifiques et les espaces linguistiques. Cela se passait au congrès de l’ACFAS, tenu à Montréal du 7 au 11 mai.

J’en ai retenu qu’il y a une très forte distinction à faire entre la pratique de la science comme telle et la langue de publication, et que les francophones ont des croutes à manger sur ce plan.

De quelle science parle-t-on ?

J’ai trouvé particulièrement éclairant le discours d’Yves Gingras, sociologue des sciences à l’Université du Québec à Montréal, qui fait clairement le distinguo entre trois niveaux de communication scientifiques : celui de la formation, celui de la vie de labo et celui de la publication. C’est dans ce dernier champ, le plus prestigieux, mais le plus étroit, que la force d’homogénéisation vers une langue unique est la plus grande depuis l’ère des pérégrinations scolastiques du 13siècle. Selon les disciplines, cette langue unique a oscillé entre le latin, le français, l’allemand, et maintenant l’anglais. Et cette problématique touche autant les hispanophones que les Russes ou les Chinois. Lire la suite »