Une chronique de Jean-Benoît Nadeau dans Le Devoir.
Les médias anglophones sont toujours prompts à publier des inepties francophobes. On l’a encore vu récemment dans cette étude récente d’un professeur américain sur le terrorisme islamiste, qui concluait que la francophonie serait la cause des attaques terroristes qui accablent depuis un an les pays… francophones ! «Dans le genre raisonnement circulaire, on ne fait pas mieux», écrit le chroniqueur.
«J’irais plus loin en disant que la francophobie est peut-être le dernier préjugé acceptable du monde anglophone — hors islam. La presse anglophone (aux États-Unis comme au Canada et en Grande-Bretagne) s’autorise fréquemment à écrire des horreurs sur les Frogs qui ne passeraient pas du tout à propos des juifs, des noirs, des Mexicains ou des Indiens.»
L’originalité de sa chronique vient de ce qu’il met en parallèle la francophilie souvent débridée que l’on observe chez les anglophones, qui s’explique par une relations d’amour-haine qui remontent à dix siècles, du temps de Guillaume Le Conquérant. «Depuis huit siècles, en Angleterre, la langue anglaise est la manifestation la plus profonde de la conscience nationale. Ce sont les Anglais qui ont inventé le nationalisme culturel en Europe, par rejet du français.»
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