Un éditorial de Jean-Benoît Nadeau chez Avenues.ca.
«Les jeunes ne s’attendent pas juste à un service. Ils nous observent comme adultes.»
C’est en ces termes que le juge Michel Jasmin de la Chambre de la jeunesse commentait les interventions des avocats, des travailleurs sociaux et des parents à ce tribunal dont le but premier est le bien-être de l’enfant. Son observation s’applique à merveille à l’éducation, alors qu’une énième grève d’enseignants se prépare sur fond d’austérité.
Car voilà: à force de tirer la couverture dans ce qui a tout l’air d’une chicane de cour de récré, chacun – parent, enseignant, syndicaliste, commissaire scolaire, fonctionnaire, sous-ministre, ministre, premier ministre – oublie qu’il donne un bien mauvais exemple à la jeunesse. Certes, tout le monde fait sa job, mais qui au juste se comporte en adulte?