Un éditorial de Jean-Benoît Nadeau sur Avenues.ca.
Contrairement à ce qu’en disent les cyniques, nous amorçons la cinquième semaine d’une campagne électorale fédérale passionnante. Oui, oui, vous avez bien lu: passionnante.
Passionnante, d’abord, parce que le Québec a une chance de redevenir le pilier d’un gouvernement majoritaire à Ottawa pour la première fois en 22 ans. En 2011, les Québécois ont surpris tout le monde en abandonnant le Bloc Québécois et en se tournant majoritairement vers le NPD. Soudain, les Québécois sont devenus moins cyniques par rapport à la politique fédérale – et cette fraîcheur ou cet intérêt semble persister quatre ans plus tard. Quelle surprise nous réserve la prochaine élection?
Passionnante, aussi, parce que l’argent ne produit pas les résultats attendus. Le 2 août dernier, Stephen Harper a lancé la plus longue campagne de l’histoire politique canadienne parce qu’il espérait vaincre par attrition des opposants aux coffres moins garnis. Mais après quatre semaines, il est évident que le plus riche ne contrôle pas l’agenda.