Une chronique de Jean-Benoît Nadeau parue chez MSN Actualités.
Je vous écris du Texas, où je me trouve depuis dimanche pour une conférence, et j’ai donc suivi à distance les lendemains du désastre de Lac-Mégantic.
Sur le coup, en apprenant la nouvelle samedi, j’ai donc été sonné. Lac-Mégantic fait partie de mon folklore familial, puisque ma mère est originaire de cette région, où je retourne une fois l’an.
Comme toutes les tragédies, celle-ci était sans doute évitable. L’enquête nous dira quel enchaînement désastreux a entrainé cette catastrophe, mais l’absurdité de ce drame me sidère.
Une cinquantaine de personne sont mortes, un quartier entier a été détruit, des milliers de personnes seront traumatisées à vie pour du pétrole américain, transporté sur un train américain et destiné à alimenter une raffinerie du Nouveau-Brunswick, dont la production est écoulée dans le nord-est du continent.
Lac-Mégantic est un dommage collatéral de deux industries, le pétrole et le transport ferroviaire, que les Québécois ont toujours regardé passer sans trop en faire de cas. Lire la suite »