Une chronique de Jean-Benoît Nadeau dans Le Devoir.

Eugene Garfield, le père de l'indexation scientifique. Photo: Chemical Heritage Foundation

Eugene Garfield, père de l’indexation scientifique et fondateur du Science Citation Index.
Photo: Chemical Heritage Foundation

Cela fait 20 ans qu’on en rêve : la Francophonie créera son système d’indexation des articles scientifiques francophones — enfin ! Mieux : ce projet, financé par l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF), sera québécois. Il s’agit d’un partenariat avec Érudit, la plateforme québécoise de revues scientifiques en ligne, et l’Observatoire des sciences et des technologies (OST) de l’UQAM, spécialisé dans la bibliométrie.

L’indexation scientifique, cela consiste à décrire qui cite qui, quoi, comment et combien de fois. Cette pratique est devenue LE critère pour établir le salaire des professeurs, des chercheurs, les budgets des centres de recherche et des universités.

Selon Vincent Larivière, directeur scientifique chez Érudit et directeur scientifique adjoint à l’OST, les bibliothèques universitaires paient jusqu’à 100 000 dollars par an pour s’abonner à un service d’indexation comme Web of Science, propriété du groupe Thomson Reuters. Pour le « Classement de Shanghai », qui évalue plus de 500 universités dans le monde, 20 % de la note est attribuée au nombre d’articles publiés dans Science ou Nature.

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