Une chronique de Jean-Benoît Nadeau sur le blogue du Forum mondial de la langue française.
C’est en étudiant le gullah, un créole de la Caroline du Sud, que Salikoko Mufwene a eu l’idée de combiner la linguistique et la biologie.
Professeur de linguistique à l’Université de Chicago, ce natif de la République démocratique du Congo n’a pas perdu de vue l’univers francophone. Selon lui, une approche écologique de la linguistique apporte une lumière particulière sur l’évolution du français, aussi bien quant aux variations qu’à son implantation. Entretien :
Jean-Benoît Nadeau : Comment vous est venue cette idée d’appliquer l’écologie à la linguistique?
Salikoko Mufwene : De mes études sur le créole. Je trouvais que certains chercheurs appuyaient trop sur l’influence des langues africaines, sans examiner l’environnement. Les Africains ont appris le français d’autres Africains, par les écoles. Alors que dans les colonies de plantation, il n’y avait pas d’écoles. Lire la suite »