Une chronique de Jean-Benoît Nadeau dans Le Devoir.

Il en va du fanatisme comme des virus. Photo: NIAID/CC2.0

Il en va du fanatisme comme des virus.
Photo: NIAID/CC2.0

La langue française a-t-elle pu jouer un rôle dans les attentats de Belgique, Paris, Grand-Bessam, Ouagadougou, Tunis? Le contraire serait étonnant. C’est la thèse surprenante que développe l’auteur dans sa nouvelle chronique. «Les bandits, criminels et autres terroristes, comme les beaux esprits, surfent sur leur réseau francophone», écrit-il.

Les langues véhiculent toutes les idées, même les mauvaises. En anglais, on l’a vu avec le créationnisme et l’idéologie anarcho-libertaire. «Il peut être parfois difficile de démontrer exactement comment la langue joue dans la dissémination d’idées fanatiques. Mais l’inverse est une évidence : plus d’une fois dans l’histoire, on a vu une idéologie influer sur le destin d’une langue. Le protestantisme est au coeur de l’histoire de la langue anglaise. Peut-on imaginer l’arabe sans l’islam ? Le christianisme sans le latin ou le grec ? Le russe sans la religion orthodoxe ni l’idéologie marxiste ?»

Le chroniqueur ose un parallèle d’ailleurs avec les virus, qui eux aussi sont capables d’emprunter les circuits linguistiques. Il cite le cas de l’épidémie d’Ebola, qui a circulé à travers les circuits anglophones, jusqu’à créer un mini-foyer au Nigeria. Il cite également le cas de la grippe aviaire, qui s’était répandu de Hong Kong à Toronto.

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