Une chronique de Jean-Benoît Nadeau dans Le Devoir.

Source: OIF

Source: OIF

Alors que je discutais de francophonie avec des amis l’autre jour, l’un d’eux m’a demandé : « Ils font quoi, en Afrique, à part des enfants ? » En d’autres mots : à quoi ça sert, l’Afrique ? Cela venait de la bouche d’une personne bien informée, qui voyage et qui travaille dans le secteur de la création télé. La réponse, c’est… tout.

Il se développe en Afrique une classe moyenne urbaine qui surfe sur un taux de croissance moyen du PIB de 5 % depuis 15 ans, et qui attire l’attention des investisseurs de partout. Une classe moyenne qui a sauté l’étape de l’ordinateur pour passer à la mobilité, un marché de consommateurs en croissance dans un environnement stimulant et où l’on est sensible à la qualité. Bref, la main que tend l’Afrique ne demande plus l’aumône : c’est une poignée de main !

Cette Afrique qui rime avec fric était au coeur de la Conférence internationale sur l’avenir des médias francophones, qui se déroulait à HEC Montréal début octobre, et qui réunissait une cinquantaine de hauts dirigeants de médias francophones provenant de 18 pays, dont une demi-douzaine de Québécois. Ce n’est pas le moindre des paradoxes que ce réveil africain soit presque totalement absent de la médiasphère québécoise, qui vit sa révolution numérique comme une crise, alors que le décollage africain présente des débouchés inespérés. Lire la suite.