Une chronique de Jean-Benoît Nadeau parue chez MSN Actualités.
« Vous avez un RIB? »
Le non-touriste qui s’installe ici pour autre chose que le farniente se heurte très tôt à la question du RIB.
Pour un Nord-Américain, la notion de RIB évoque immédiatement le barbecue et ses pièces de viande fumante que l’on fait griller au crépuscule entre deux bières.
En France, le RIB ne se mange pas. Il est même plutôt indigeste. C’est l’abréviation de « relevé d’identité bancaire ». Cela se présente comme un petit carton avec son nom, celui de la banque et surtout les coordonnées bancaires du compte.
Ce document est presque un archétype de la vie française. Ici, tout se paie par chèque et par virement bancaire, à tel point que le RIB fait partie des mœurs. Ici, on vous sert du RIB à toutes les sauces : pour ouvrir un compte de gaz, d’électricité, d’eau, d’assurance, de téléphone, de câble.
On ne vit pas en France sans RIB, ou sinon mal. Le RIB fait partie de la vie, ici : il est aussi important que le fromage et le pinard.
Cette exigence crée d’ailleurs de beaux dédales administratifs finalement très exotiques et beaucoup plus intéressants que les dédales fleuris du château de Vaux le Vicomte. Lire la suite »
