Photo: D.R.

Une chronique de Jean-Benoît Nadeau sur le blogue du Forum mondial de la langue française.

Les Françaises célèbreront la Journée internationale de la femme 2012 avec le retrait officiel du mot « mademoiselle » des formulaires administratifs. Paraphrasons Neil Armstrong : c’est un petit pas pour l’Homme, mais un bond pour la femme !

Les avancées des femmes européennes et canadiennes paraissent bien prosaïques quand on considère ce qu’une Africaine, une Berbère, une Arabe ou une Pakistanaise par exemple, doit surmonter : excision, blanchiment de la peau, polygamie, gavage, voile. Mais en réalité, la lutte pour la parité salariale, l’égalité de la représentation ou la féminisation des titres et fonctions n’est qu’une autre facette du combat permanent pour améliorer la condition féminine.

En fait, quand on y songe, il est proprement hallucinant que les progrès en la matière soient si récents. La première législation définitive permettant le vote des femmes ne remonte qu’à 1893 – en Nouvelle-Zélande ! Les Suédois, quant à eux, y pensaient depuis 1718, mais ils ont hésité jusqu’en 1919.

Les sociétés occidentales traînent encore aujourd’hui toute une série d’atavismes déshonorants – salaires inégaux, plafond de verre, violence faite aux femmes et sous-investissement éhonté pour les maladies féminines. Lire la suite »